⬅️ Avant : un tramway descend la Cannebière, vue depuis le quai des Belges (année : après 1903)
🌿L’origine de son nom provient du provençal “Caneb”, le chanvre. Proche de cette artère mythique de Marseille, les cordages sont fabriqués à partir de cette matière, notamment pour l’Arsenal des Galères. La bonne orthographe est bien “Canebière”, ainsi qu’on l’écrivait jusqu’en 1857. Provisoirement renommé d’après le latin “cannabis”, on lui donne un deuxième “n”. Elle (re)prend son orthographe moderne en 1927, lors de la réunion des 3 tronçons qui la composent : l’originel (Vieux Port/Cours St-Louis), l’ancienne rue Noailles (Cours St Louis/Lieutaud) et les allées Meilhan (Lieutaud/Réformés).
❤️ Dans les années 20, la Canebière est le cœur battant de la ville, où marins et voyageurs, hommes illustres et chefs d’Etat, femmes de la haute société et riches importateurs passent devant la foule des cafés et grands magasins, un vrai “boulevard des mondes”.
🏆 Marseille est alors dotée d’un réseau de transport en commun immense et performant. Plus de 27 lignes desservent la Canebière, on va jusqu’à Aubagne, l’Estaque, Saint-Barnabé ; on compte 112 millions de voyageurs en 1913… Après la Grande Guerre, le réseau est détérioré mais survit à la concurrence des trolleybus et autobus, et surtout à l’arrivée des voitures. C’est la 2nd GM qui l’achève : les infrastructures sont en lambeaux, les investissements à faire colossaux, la voiture individuelle et l’autobus prennent l’ascendant… Les dernières lignes s’arrêtent en 1960 (excepté la ligne 68 “Noailles-St Pierre”) pour faire place au tout-voiture.
♾️ L’Histoire étant un éternel recommencement, en 2007 le tram fait son retour ! La ligne T2 dessert désormais deux arrêts “Canebière Garibaldi” et “Canebière Capucin”, doublant en surface le réseau de métro existant, une spécialité locale… De 100 lignes à son apogée, on en compte aujourd’hui 3, bientôt 4 (en 2030… 🙁 ) Vous pouvez les comparer avec un plan de 1929 et le plan du tram de nos jours.
Crédit photo : archives familiales, archives municipales (88 Fi 20)
